Une voie humaniste et laïque en éducation est possible

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Tribune publiée dans l’édition du 1er avril du quotidien La Presse.

Après la décision de Québec solidaire de revenir sur ce qu’il était convenu d’appeler le consensus Bouchard-Taylor, des fractures durables risquent de diviser les progressistes.

C’est une décision que l’on peut estimer regrettable considérant la tradition humaniste du mouvement laïque. Le projet d’interdiction du port de signes religieux chez les futurs enseignantes et enseignants, y compris avec une clause de droits acquis, semble avoir pesé lourd dans la balance. Toutefois, le dialogue mérite d’être poursuivi en dépit des divergences de fond.

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Les élections montréalaises et l’illustration d’un cycle politique inédit

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Article publié dans le numéro de janvier de la revue l’Action nationale.

Comme souvent, la dernière campagne montréalaise a débuté sur fond de désintérêt poli, d’autant que la réélection de Denis Coderre semblait évidente. Comme un symbole de cette désaffection, depuis le retrait définitif de Louise Harel en 2013, la sphère péquiste s’était illustrée par un désengagement significatif de l’arène locale. En outre, en extrayant peu à peu Montréal de l’analyse nationaliste, de nombreux militants se sont massivement désinvestis du terrain. On dit que certains en étaient arrivés à considérer que l’élection opposerait les deux faces d’une même pièce. Or, cela serait une affirmation simpliste, car la dernière campagne fournit, a posteriori, des éléments prospectifs riches. Notamment, la cartographie des résultats de cette élection atteste d’une concentration originale des suffrages qui tranche avec le clivage peu ou prou est-ouest des scrutins précédents, au profit d’une répartition nord-sud. De ce chambardement électoral, nous faisons l’hypothèse que Montréal est le théâtre d’un cycle politique nouveau, qui se nourrit de la crise de la représentation populaire et qui s’étend à toutes les démocraties.

Pas de neutralité religieuse à Montréal : la ville a-t-elle son mot à dire?

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Chronique hebdomadaire à La Matinale de CIBL 101,5 Montréal

Alors que le gouvernement de Philippe Couillard a annoncé ses intentions quant à la neutralité religieuse avec son Projet de loi 62, Denis Coderre a témoigné du rejet de ses dispositions, notamment en vertu du Projet de loi 121 « augmentant l’autonomie et les pouvoirs de la Ville de Montréal, métropole du Québec ». Qui a raison?

Des premiers sondages pour la mairie de Montréal

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Chronique hebdomadaire à La Matinale de CIBL 101,5 Montréal

La firme Léger ayant publié la semaine dernière un premier sondage réalisé auprès de 2013 Montréalais, c’est l’occasion d’analyser les chances de succès des équipes sur la scène municipale.

Promenade Fleuve-Montagne, un parcours décevant

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Entrevue avec Brigitte Bougie sur RDI concernant la promenade Fleuve-Montagne à l’occasion de son inauguration.

Entrevue à RDI – Promenade fleuve-montagne

Uploaded by Florent Michelot on 2017-07-18.

La promenade Fleuve-Montagne, un parcours inachevé, selon Projet Montréal

La promenade Fleuve-Montagne a été inaugurée en grande pompe, lundi, à Montréal. Ce parcours dit  » emblématique  » relie le Vieux-Port au mont Royal, en passant par le centre-ville. Il attire déjà son lot de critiques qui le qualifient plutôt de  » banal  » et  » d’inachevé « .


Voir aussi :

La promenade Fleuve-Montagne critiquée

Avant même son inauguration, qui aura lieu lundi, la promenade Fleuve-Montagne, un des legs attendus du 375e anniversaire de Montréal, suscite de nombreuses critiques. Réalisée au coût de 55 millions, un budget entièrement assumé par la Ville, la promenade Fleuve-Montage est un parcours piétonnier de 3,8 kilomètres reliant le fleuve Saint-Laurent, dans le Vieux-Montréal, au mont Royal, au nord du centre-ville.

Refuser de céder aux obscurantismes

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Texte consigné avec Julien Duquenne.

Les quotidiens Le Figaro et la Voix du Nord annonçaient en début de semaine la décision de l’administration de Lille 2 d’annuler l’adaptation théâtrale de Lettre aux escrocs de lislamophobie qui font le jeu des racistes du défunt caricaturiste Charb, mort sous les balles des minables frères Kouachi. D’abord sidérés par cette décision, nous tenions à marquer notre opposition ferme à l’égard de notre Alma Mater.

Il y a un peu plus de 15 ans maintenant, nous contribuions à bâtir au sein de Lille 2 une organisation originale dans le panorama de l’enseignement supérieur. Ni tout à fait syndicat, ni simple association, mais certainement pas corporation, Droits pour tous avait cette vocation de fédérer la communauté universitaire autour des valeurs cardinales que sont l’indépendance, l’humanisme et la laïcité. L’indépendance, garante de l’esprit critique, de l’autonomie de l’individu. L’humanisme, ensuite, gage de fraternité et de respect de son prochain. La laïcité, finalement, outil inestimable face aux préjugés, protectrice de la discussion raisonnée face aux dogmes et aux certitudes et, enfin, forge de l’égalité des droits de tous les citoyens face à l’arbitraire. Dans ces belles années, l’association avait reçu plus de 40 % des voix chez les étudiants du pôle Droit-Gestion.

En 2017, donc, cette devise, ce triptyque revêt un sens nouveau. Et les tragiques événements que connaît la France depuis plusieurs années semblent corroborer la pertinence de ces valeurs. Or, nul ne peut se satisfaire de cela. D’un constat d’échec collectif, on ne peut que concéder avoir eu le tort de ne pas réussir à convaincre du bien-fondé de celles-ci suffisamment fort, suffisamment tôt.

Aussi, dans la situation qui nous occupe, on ne peut que déplorer l’aplaventrisme face aux menaces. Susciter l’effroi pour mieux cannibaliser les gestes des potentielles victimes : on sait pourtant le dessein des terroristes ! Pourquoi alors courber l’échine, se ranger aux exigences implicites de ces derniers ? Si des craintes peuvent être légitimes, elles ne sauraient justifier l’annulation d’une représentation. À cet effet, nous n’avons probablement pas à informer l’Université et ses représentants, parmi lesquels d’éminents juristes, du contenu de l’arrêt Benjamin qui balise très rigoureusement, depuis 1933, l’interdiction d’une manifestation pour prévenir d’éventuels troubles à l’ordre public…

Nous plaidons donc pour que les institutions d’enseignement supérieur restent des phares pour une pensée libre en nourrissant le débat. René Cassin, prix Nobel de la paix dont on s’enorgueillit du passage à Lille en tant que professeur de Droit, nous rappelle qu’il « n’y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits de l’homme seront violés ». Face à la grande noirceur que nous promettent les obscurantismes, les universités doivent se poser en tant que garantes de la liberté de pensée et de la liberté d’expression et la seule crainte ne saurait justifier de les fouler.