Peter Trent, invité de la séance du 17 février

Peter Trent

Le 17 février prochain, les étudiants du cours de « Système politique montréalais » (POL4840) accueilleront M. Peter Trent, maire de Westmount.

Couverture du livre de P. TrentPeter est aussi l’auteur de La folie des grandeurs, Fusion et défusions sur l’île de Montréal, publié en 2012 chez Septentrion (titre original The Merger Delusion was published, publié en 2012 chez McGill-Queen’s University Press).

Trent, P. (2012). La folie des grandeurs : fusion et défusions sur l’île de Montréal. Québec : Septentrion.
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  • Réélu maire de la ville de Westmount en 2009;
  • Maire de la ville de Westmount de 1991 à 2001;
  • Conseiller de la ville de Westmount en 1990 et de 1983 à 1987;
  • Président de l’Association des municipalités de banlieue depuis 2009;
  • Vice-président du Comité de l’administration et des finances de la Communauté
  • urbaine de Montréal (CUM) de 1999 a 2001;
  • Membre du conseil d’administration de la Société de transport de la CUM;
  • Membre du comité exécutif de la CUM de 1994 à 2001;
  • Vice-président de la CUM de 1994 a 1998;
  • Membre de la Commission de l’environnement de la CUM de 1991 a 1994;
  • Président de la Conférence des maires de banlieue de Montréal de 1994 à 1998;
  • De 1999 à 2001, M. Trent a porté la bataille contre les fusions forcées sur l’Île de Montréal – devant les tribunaux et dans les médias. Il vient tout juste de mettre la touche finale à la rédaction d’un livre sur les fusions de 2002 qui sera édité par la McGill-Queen’s University Press en 2010

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(« Peter F. Trent », s.d.)

Sur le même sujet, voir notamment la vidéo de Louise Harel, invitée lors de la session d’hiver 2016.

L’ancienne ministre des Affaires municipales, Mme Louise Harel, s’est déplacée à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), le mercredi 28 janvier 2015 à 18 h, afin de participer à une soirée-débat, organisée dans le cadre du cours Système politique montréalais (POL4840). J’ai eu l’opportunité de coanimer la séance avec l’enseignant Florent Michelot, sous le thème Des fusions aux défusions : quel choix de décentralisation et de démocratie pour Montréal ? Puisque c’est à Louise Harel qu’a été confié le dossier controversé des fusions municipales de 2000, il était pertinent d’inviter l’ancienne ministre à s’exprimer sur le sujet dans le contexte de cette conférence. Bien structurée, la séance s’est déroulée en trois parties. J’ai d’abord présenté l’invité à l’ensemble des étudiants présents et mis en contexte le sujet de la discussion. Puis, Louise Harel a expliqué divers aspects des fusions municipales de 2000 et des défusions de 2003. À la suite de son allocution, les étudiants ont eu la chance d’échanger avec la femme politique dans le cadre d’une période de questions. Le projet de loi sur les fusions municipales a suscité de vives réactions au sein de la population québécoise lors de sa mise en place et c’est pourquoi j’ai cru pertinent de poser la question suivante à Louise Harel, comme question de départ de sa conférence : est-ce que le gouvernement péquiste de l’époque a respecté les principes de démocratie participative dans l’élaboration du projet de loi sur les fusions municipales ? Connaissant maintenant le contexte de la conférence et la question de départ, il est pertinent de se demander, avec le recul, quelle est la perception de Mme Harel en ce qui concerne la démarche qui a été utilisée pour élaborer et mettre en place le projet de fusions municipales ? Pour ce faire, il est à propos de décrire objectivement de la conférence de l’ancienne ministre des Affaires municipales et d’analyser ses propos.

Description de la conférence

Tout d’abord, pour bien comprendre la vision de Louise Harel, il est important de décrire le contenu de sa conférence. En fait, ce soir-là alors que je cède la parole à Louise Harel, celle-ci explique aux étudiants que « le changement se produit dans une société lorsqu’il y a des ruptures. » Selon elle, il y a bel et bien des ruptures au sein de la population, c’est-à-dire des désaccords importants, au moment où elle dépose le projet de loi sur les fusions municipales le 15 novembre 2000. Elle raconte le contexte dans lequel on lui confie ce dossier :

En 1998, je suis nommée ministre des Affaires municipales et je succède Rémy Trudel. Rémy avait fait un premier pas. Il avait lancé les fusions paroisses villages. Il y a eu une époque au Québec où les villages ont vu leur paroisse se dissocier à cause d’un trottoir. En fait, quand  un village installait des trottoirs, la paroisse ne voulait pas les payer et se dissociait pour constituer une entité distincte. Donc, Rémy a lancé une démarche pour mettre fin à ce phénomène. Moi, quand j’arrive, on est rendu à un autre niveau […] Il s’était constitué un groupe de maires, composés des maires des six grandes villes du Québec […], qui avait commencé des travaux sur la question de centralité.

Pour Louise Harel, le concept de centralité est primordial, afin de comprendre la réorganisation municipale de 2000. Elle définit ce concept comme étant le fait qu’une ville « rende des services à des citoyens qui viennent travailler, s’amuser, se faire soigner ou étudier dans leur ville, mais qui n’assument pas les coûts inhérents à ce que l’on peut appeler les externalités ». Un élément important de la réorganisation municipale a justement été, selon Mme Harel, la création de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui réunit aujourd’hui 82 municipalités avec une caractéristique commune, c’est-à-dire qu’au moins 50 % des résidents gagnent leur vie en dehors de leur municipalité. L’ancienne ministre des Affaires municipales témoigne également de la manière dont se sont déroulées les fusions municipales :

 Pour pouvoir faire une fusion municipale, il fallait que le maire de la ville-centre et le député le demandent. Il fallait la conjugaison des deux volontés […] Le temps jouait contre nous, [et ce], par exemple, pour tenir des référendums. Je regrette maintenant que nous n’en ayons pas tenu un, mais nous l’aurions fait en étant certains de le gagner. La population de la ville d’origine de Montréal était favorable, ce sont les banlieues qui ne l’étaient pas […] La question linguistique était [aussi] importante […] Il y avait sur l’île de Montréal 14 villes qui, en vertu de la loi 101, avaient un statut de ville bilingue et il n’était pas question de leur retirer ce statut […] Il fallait trouver une façon différente de travailler […] En fait, le projet de loi 170 sur les fusions municipales modifiait la Charte de la ville de Montréal. Et, si la charte a été unifiée pour tenir compte des arrondissements, c’est [justement] pour tenir compte de la question linguistique. 

Par la suite, Louise Harel rappelle qu’il y a 240 municipalités au Québec qui ont fusionné, dont principalement des capitales régionales. Elle précise que présentement au Québec, il y a « seulement 10 villes qui ont plus de 100 000 habitants, jusqu’à Montréal qui en a presque 2 millions. Ces villes occupent 1 % du territoire, alors qu’elles représentent presque 68 % de la population. » En fait, le territoire du Québec est constitué de presque 1000 villes qui ont moins de 500 habitants.

Vers la fin de sa conférence, Mme Harel aborde le sujet du projet de loi 9 sur les défusions municipales. Elle explique que ce n’est pas ce projet qui a réellement transformé Montréal, mais plutôt la loi 133 :

 En décembre 2003, dans un bâillon de neuf lois, une loi passe complètement inaperçue. La loi 133 modifie la Charte de la ville de Montréal et transforme les arrondissements en ce que j’appelle des casis-villes. La loi accorde aux arrondissements le pouvoir de taxer, d’emprunter, d’embaucher et de poursuivre en justice. Le but était d’essayer de garder les villes qui voulaient défusionner en leur donnant ce qui allaient possiblement les convaincre de rester dans la ville […] Mais finalement, ceux pour qui cette loi avait été faite […] ont quand même voté pour la défusion de leur municipalité au référendum de 2003. 

Analyse des propos de Louise Harel

En second lieu, il est pertinent de réfléchir à la question suivante : avec du recul, quelle est la perception de Louise Harel en ce qui concerne la démarche qui a été utilisée pour élaborer et mettre en place le projet de fusions municipales ? À première vue, les propos de Louise Harel laissent possiblement entendre que, selon elle, la population a suffisamment été consultée dans le cadre du projet des fusions municipales. Si la démarche était à refaire, il semble qu’elle referait le tout sensiblement de la même manière à une exception près, c’est-à-dire qu’elle prendrait le temps de tenir un référendum au sein de la nouvelle ville de Montréal, mais cela en étant certaine de le gagner. L’échange suivant entre Mme Harel, moi-même ainsi que Florent Michelot, qui a eu lieu au cours de la période de questions, témoigne de sa vision en ce qui concerne la consultation de la population dans l’élaboration de ce projet de loi :

Isabelle Neveu : — Vous avez expliqué que pour qu’une fusion de municipalités ait lieu, il y avait une condition à remplir, c’est-à-dire que la fusion devait être la volonté du maire de la ville-centre et du député. Mais, autre que cette condition-là, est-ce qu’il y a eu une certaine démarche de consultation de la population ?

Louise Harel : — Il y a eu une commission parlementaire, où les groupes d’intérêts sont venus déposer des mémoires, ça l’a été essentiellement ça …

Isabelle Neveu : — Qu’est-ce que ça l’a donné ?

Louise Harel : — Bien, ça l’a donné ce que l’on sait. Ceux qui étaient pour venaient dire qu’ils étaient pour et ceux qui étaient contre venaient dire qu’ils étaient contre. 

Isabelle Neveu : — Est-ce que vous avez retenu quelque chose de cette commission parlementaire ?

Louise Harel : — Évidemment, la commission parlementaire a eu lieu sur la base du projet de loi et il y a eu une consultation sur l’état de consultation publique à Montréal. 

Florent Michelot : — Sur les moyens de consultation, est-ce qu’on aurait pu mobiliser des outils similaires à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), que vous avez créé, dans le cadre de projet comme celui-là outre les simples commissions parlementaires ?

Louise Harel : — Moi ce que je souhaitais c’est que l’OCPM soit mandatée pour tenir une consultation publique sur le statut de métropole et sur ce que doit devenir Montréal. 

Cet échange donne l’impression que Mme Harel semble être persuadée d’avoir suffisamment consulté la population en réalisant une commission parlementaire, comme il est coutume de le faire. Si c’est réellement le cas, comment expliquer l’importante vague de contestations contre ce projet de loi. Rappelons que le 10 décembre 2000, « une manifestation antifusion rassemble près de 75 000 personnes dans le centre-ville de Montréal ». (RADIO-CANADA, « Fusions, défusions : Le film des évènements » [en ligne], http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/defusions/referendums/film.shtml, page consultée le 8 mars 2015) Ce jour-là, « les 27 maires de la banlieue de Montréal exigent un référendum sur les fusions municipales et le report du projet de loi 170 sur la réorganisation municipale »(RADIO-CANADA, « Fusions, défusions : Le film des évènements » [en ligne], http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/defusions/referendums/film.shtml, page consultée le 8 mars 2015), une demande qui ne sera pas entendue par le gouvernement péquiste. L’Assemblée nationale du Québec définit la commission parlementaire comme étant « un groupe de travail composé d’un nombre restreint de députés, chargés […] d’examiner en détail les projets de loi ou d’autres questions d’actualité. » (Commission parlementaire, Encyclopédie du parlementarisme québécois, Assemblée nationale du Québec [en ligne] http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/commission-parlementaire.html, page consultée le 15 décembre 2014)En fait, l’étude de projet de loi constitue une activité centrale des commissions et fonctionne de la manière suivante :

 Après l’adoption du principe d’un projet de loi public, ce dernier est envoyé à la commission parlementaire compétente afin qu’elle procède à son étude détaillée. Après la présentation d’un projet de loi public et à la demande de l’Assemblée, une commission peut également procéder à des consultations. Celles-ci sont générales lorsque la commission entend les personnes et organismes qui désirent faire connaître leur opinion, ou particulières lorsque l’avis de personnes et organismes est sollicité. 

Il est pertinent de se demander jusqu’à quel point la commission parlementaire reflète l’opinion publique et si cela influence réellement le contenu des projets de loi. Lorsque je demande à Mme Harel ce que la commission parlementaire sur le projet de fusions a donné et ce que le gouvernement en a retenu, elle répond simplement que les gens en faveur du projet sont venus le dire tout comme ceux qui étaient en défaveur. Puis, elle détourne la question quand vient le temps de dire ce qu’ils ont retenu de cette commission. Dans un projet d’envergure comme celui des fusions municipales, une commission parlementaire est-elle suffisante ? Est-ce que ça permet réellement à ce que l’opinion des citoyens soit entendue par les élus dans le cadre d’un tel projet de loi?Bref, est-ce que le fonctionnement des commissions parlementaires correspond encore à l’exigence de la démocratie aujourd’hui ?

Par ailleurs, Mme Harel ne semble pas complètement satisfaite du résultat des fusions municipales, notamment à cause de ce qui a suivi le projet de loi 170 quelques années plus tard, c’est-à-dire l’adoption de la loi 133 et les référendums de défusions réalisés en 2003 par le Parti libéral du Québec. Pour elle, les arrondissements de la ville de Montréal ne devraient pas être des « casis-ville » :

 J’ai introduit les arrondissements parce que j’y croyais, mais je ne crois pas que les arrondissements doivent être des casis-villes avec des maires qui se prennent pour des maires. Moi, je pense qu’il doit y avoir un seul maire dans une ville, il ne peut pas en avoir 19. 

Rappelons que, selon Mme Harel, c’est la loi 133 qui a réellement transformé la ville de Montréal telle qu’elle est à l’heure actuelle, en accordant de nombreux pouvoirs aux arrondissements, et ce, dans le but d’essayer de garder les villes qui voulaient défusionner. Il est pertinent de se questionner à ce sujet. En effet, si des référendums — ayant pour but de connaître l’opinion des populations — avaient eu lieu dans l’ensemble des villes touchées par le projet de loi 170 avant son adoption, peut-être que la loi 133 n’aurait jamais vu le jour. Aujourd’hui, Mme Harel constate des distorsions dans le partage des champs de compétences entre la ville-centre et les arrondissements, notamment en ce qui concerne les ressources humaines, les directeurs d’arrondissements et les achats au sein de la ville de Montréal. Elle confie qu’elle « avai[t] l’indignation au plafond de ce qui se passait à la ville de Montréal » et que ça a influencé son passage en politique municipale en 2009. Bref, les propos de Louise Harel semblent être contradictoires. D’un côté, elle est referait sensiblement la même démarche d’élaboration du projet de loi et d’un autre côté elle n’est pas satisfaite du résultat des fusions municipales à l’heure actuelle.

[pullquote]Louise Harel-v2 (PDF)[/pullquote]

La situation géographique de la ville de Montréal, qui est située le long du fleuve Saint-Laurent, a rapidement favorisé la naissance de la ville, qui s’est « d’abord développée comme point de carrefour du transport des personnes et des marchandises »1.D-G Tremblay et V.Van Schandel. Économie du Québec et de ses régions, St-Martin, Teluq, 1991, p.433-436. Au début du 19e siècle, Montréal devient la métropole de la colonie britannique, qu’est devenu le Canada depuis 1760. En 1976, Toronto dépasse officiellement Montréal comme métropole du pays, ce qui n’empêche pas la ville de présenter une forte activité économique2.ibid.. Malgré la prospérité économique qui règne, certaines tensions s’installent au sein de la région métropolitaine de Montréal — qui comprend l’île de Montréal, l’île de Laval ainsi qu’une partie des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie —, puisque la croissance économique « a été inégalement répartie entre les différentes zones de la région »3.ibid.. Ainsi, les emplois se créent davantage en banlieue que sur l’île de Montréal, favorisant l’exode de la population vers les couronnes nord et sud de l’île. Rééquilibrer la richesse entre la ville centre et ses banlieues est l’un des objectifs du projet de loi 170 sur les fusions municipales, adopté par le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard en 2000. C’est à la ministre des Affaires municipales, Louise Harel 4.Louise Harel est une femme politique québécoise, native de Sainte-Thérèse-de-Blainville. Avocate de profession, elle fait ses études en sociologie et en droit à l’Université de Montréal. En 1978, elle est admise au Barreau du Québec. Parallèlement à ses études universitaires, Louise Harel s’implique dans différents groupes d’action communautaire, puisqu’elle est passionnée par l’action politique. Elle fait son entrée à l’Assemblée nationale du Québec, en 1981, en tant que débutée péquiste dans la circonscription de Maisonneuve, qui se nomme aujourd’hui Hochelaga-Maisonneuve. Elle est réélue à six reprises. Au cours de sa carrière, elle occupe plusieurs postes de ministre, dont celui de ministre des Communautés culturelles et de l’Immigration (1984), de ministre de l’Emploi (1994), de ministre de la Sécurité du revenu (1996) ainsi que de ministre des Affaires municipales (1998-2002). En 2008, elle quitte l’Assemblée nationale et s’engage en politique municipale dès l’année suivante. À la tête du parti Vision Montréal, elle devient alors chef de l’opposition au conseil municipal de la Ville de Montréal de 2009 à 2013. Elle laisse derrière elle un héritage politique intéressant. Elle a notamment fait adopter la Loi sur l’équité salariale (1996), elle est à l’origine de la création d’Emploi-Québec (1994) ainsi que de la réalisation des fusions municipales (2000)., qu’a été confié le dossier dès 1999. Très médiatisé, ce projet de loi — qui consiste à regrouper des municipalités locales et à renforcer des agglomérations urbaines et des MRC —suscite la controverse au sein de la population québécoise. À ce sujet, il peut être pertinent de se poser la question suivante : est-ce que le gouvernement péquiste de l’époque a respecté les principes de démocratie participative dans l’élaboration du projet de loi 170 ? D’un côté, il est possible de soutenir l’hypothèse selon laquelle la démocratie participative n’aurait pas suffisamment été mise de l’avant dans le processus d’élaboration de ce projet de loi. Le gouvernement n’aurait-il pas suffisamment écouté les nombreux citoyens qui se sentaient floués par la disparition de leur municipalité et n’aurait-il pas suffisamment pris en considération l’attachement des populations à leur identité municipale5.En ce sens, on peut se demander si les contestations n’étaient pas inévitables, puisque la réorganisation 5 municipale comportait le défi de regrouper des territoires aux profils socio-économiques et linguistiques distincts. ? D’un autre côté, les enjeux collectifs au cœur de la mise en œuvre de ce projet de loi —notamment le désir d’atténuer les inégalités dans la répartition des richesses entre la ville centre et ses banlieues— étaient possiblement plus importants que certains enjeux relevés par les opposants. Parmi ces deniers, plusieurs provenaient de municipalités aisées ou de la communauté anglophone et étaient donc désavantagés par les changements6.Rappelons que ce sont les municipalités où les revenus des ménages sont les plus élevés, à quelques exceptions 6 près, qui ont défusionné à la suite des référendums sur les défusions dirigés par le PLQ, en 2004. En fait, des dix villes les plus riches du Québec, huit ont défusionné . . Cette nuance justifie potentiellement le choix, par exemple, du gouvernement de ne pas avoir fait de référendum alors que plusieurs citoyens le demandaient.

Sources et références[+]

Louise Harel, invitée de la séance du 28 janvier

[pullquote]Louise Harel

Députée de 1981 à 2008, plusieurs portefeuilles ministériels dont celui de Ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole du 15 décembre 1998 au 30 janvier 2002.

Chef de Vision Montréal du 29 juin 2009 à septembre 2013. Candidate défaite à la mairie de Montréal le 1er novembre 2009. Élue conseillère du district de Maisonneuve-Longue-Pointe en 2009. Chef de l’opposition au conseil municipal de la Ville de Montréal de 2009 à 2013.

Source : site de l’Assemblée nationale[/pullquote]

Le 28 janvier prochain, les étudiants du cours de « Système politique montréalais » (POL4840) accueilleront Mme Louise Harel.

Personnalité importante de la vie politique québécoise de ces 30 dernières années,  elle abordera la question des fusions et défusions en tant qu’alternatives de décentralisation et de démocratie pour Montréal. Un échange s’ensuivra avec les participants.

La séance sera coanimée par Isabelle Neveu, étudiante.