[pullquote]Rémy Trudel, présentation[/pullquote]Rémy Trudel est né à Sainte-Thècle, en Mauricie.  Il est titulaire d’un baccalauréat en pédagogie de l’université Laval, d’un baccalauréat en sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières, d’une maitrise en science de l’éducation et d’un doctorat en administration scolaire de l’Université d’Ottawa. Il débute son cheminement politique comme conseiller municipale de la ville de Saint-Guillaume-de-Granada de 1983 à 1988. C’est en 2009 qu’il rejoint Louise Harel, candidate pour Vision Montréal, et sera candidat au poste de conseiller municipal dans le district Étienne-Desmarteau de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Il est présentement enseignant à l’ENAP. Il travaille avec les étudiants à la maitrise et au doctorat. Il se spécialise sur le champ des enjeux et principes dans les États de droits. Il enseigne également un cours de gestion participative et défense des droits.

Ce n’est qu’en 1989 qu’il entre à l’Assemblé national et devient député du Parti québécois suite à une soirée riche en émotions. Il fut ministre dans les gouvernements Bouchard et Landry et s’occupa du houleux sujet des fusions municipales. En 1996 il fut nommé ministre des affaires municipales par le gouvernement Bouchard. Le mandat était d’aller chercher 500 millions de dollars dans les poches des municipalités du Québec. C’est le 30 mai 1993 qu’il produit une politique de consolidation des communautés municipales. Celle-ci se divise en trois grandes étapes soit les petites municipalités et paroisses, les municipalités de dix mille habitants et plus, et finalement, les cent mille habitants et plus, en l’occurrence la ville de Montréal. Il se déplace alors dans toutes les régions du Québec pour rencontrer les maires et les conseillers municipaux.

La grande région métropolitaine de Montréal, qui comprend Montréal, Laval  et Longueuil partageaient et partagent encore aujourd’hui certains nombres d’enjeux et de mandats, tel que le transport en commun,  le biodôme et l’insectarium, des équipements collectifs, les équipements sportifs, etc. Monsieur Trudel constate que Montréal assume seule les coûts pour le bris de matériels et l’entretien des sites, pourtant, elle n’est pas seule à utiliser et à visiter les infrastructures. Monsieur Trudel propose donc un plan; il voulait que dans la communauté urbaine de Montréal, certains dossiers puissent être traités par Longueuil et Laval également. Le projet est mal accepté et la communauté urbaine demeure celle de l’île de Montréal. Ce n’est que plus tard que la STM apparait et que des trajets sont dirigés en direction de Laval et de Longueuil. Bien que la société de transport soit propre à l’île et que Laval et Longueuil aient leur propre société de transports, une société chapeau est tout de même au-dessus d’elles.

Les fusions sont dès lors un enjeu d’actualité qui fait couler beaucoup d’encre. Le climat général qui entoure les fusions est marqué par une forte incertitude et celle-ci découle majoritairement du processus d’intégration des villes fusionnées. Le projet de loi 170 qui est adopté est consacré à l’organisation territoriale et municipale et c’est celui-ci qui est à l’origine de la formation des plusieurs grandes villes telles Montréal, Québec, Gatineau, etc. Certains verront en ces fusions un processus forcé, mais il est de connaissance commune que les communautés s’étant regroupées volontairement dans le cadre du projet de consolidation annoncé par le ministre Trudel sont neuf fois plus nombreuses que celles dont les fusions ont été forcées.

• A-t-il été difficile de consolider les municipalités qui ne voulaient, au préalable, pas de fusions?
• Est-ce qu’on peut dire que leurs intérêts différents et particuliers ont bien été respectés dans le processus?