Un voile à lever sur la Caisse

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Pendant la campagne de 2003, les critiques du futur Premier ministre Jean Charest avaient largement porté sur les pertes (importantes, certes) de 13 G$ de la Caisse de dépôt et placement qu’il imputait évidemment au Gouvernement péquiste de l’époque.

Aujourd’hui, la situation s’est inversée et les Québécois doivent être en mesure de savoir ce qui motive le silence du gestionnaire de leurs retraites (celui qui gère un actif de 258 G$!), pendant que 10 autres gestionnaires majeurs de la Caisse ont été congédiés.

En cette période d’incertitude économique, toutes les institutions gestionnaires de fonds de retraites ont été touchées plus ou moins fortement. La Caisse n’est vraisemblablement pas en reste et elle a dû perdre beaucoup d’argent depuis quelques semaines, le journal La presse évoquant même une chute de 30 % de ses fonds.

Il est donc grotesque que M. Charest ne réponde pas aux demandes d’éclaircissement qui lui sont faites par l’opposition, et notamment par Mario Dumont. Ce manque de transparence a pour principale conséquence d’entretenir les pires élucubrations. Connaissant bien le sujet pour avoir mené une campagne équivalente il y a 5 ans, M. Charest devrait pourtant savoir qu’à continuer dans cette voix il sera tenu pour responsable de tous les déboires financiers de l’institution québécoise.